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au premier contact de l’Europe du moyen âge avec l’orient,
on reproduisait les mots orientaux très grossièremens grossièrement et il en est résulté
la création d’un certain nombre de noms monstrueux
dont quelques uns ont conservé leur place dans toute
la longueur de l’Europe, comme Mahomet, Mosquée,
Tamerlan, Gengiscan... etc

Depuis la moitié du 12 siècle les traductions
latines de plusieurs ouvrages arabes par Pococke
Golius et autres, et un peu plus tard les ouvrages
populaires de Galland et Herbelot, ont introduit
une orthographe plus exacte, en reproduisant les mots
arabes avec l’alphabet latin aussi exactement
que la pauvreté comparative de cet alphabet le permettait.

Le point le plus important est l’uniformité dans
l’usage. Mais il est trop tard pour revenir sur nos pas
le besoin d’une plus grande exactitude s’étant une fois reveillé
il ne reste plus qu’à aller jusqu’au bout, et à espérer que
l’introduction d’un système, évidemment meilleur que les
autres, rétablira cette unité d’avis dont nous sommes si
éloignés aujourd’hui.

Note M. Mohl (1)
1 Ces extraits sont tirés du rapport présenté par Jules Mohl à la séance générale de la Société asiatique le 31 mai 1841 et publié la même année.